Est-ce que je vaux vraiment ce que je gagne ?

Avez-vous déjà hésité avant d’annoncer un tarif ou un salaire, de peur qu’on le trouve trop élevé ?

Avez-vous déjà accepté une rémunération en dessous de votre vraie valeur, sans trop oser négocier ?

Avez-vous déjà eu l’impression de ne pas mériter un certain niveau de revenus ?

Si ces situations vous parlent, cette édition du Tabou des Sous pourrait bien changer votre regard sur l’argent. Car même ceux qui semblent financièrement à l’abri ne sont pas épargnés par cette insécurité.

Prenons l’exemple de Christian Junod, ancien gestionnaire de patrimoine en Suisse.

Malgré ses revenus supérieurs à la moyenne, il vivait avec la peur du manque. Une peur irrationnelle, ancrée en lui.

C’est alors qu’il croise la route de Peter Koenig, un expert reconnu sur la relation à l’argent. Ses enseignements lui révèlent une vérité fondamentale : tant que notre sécurité intérieure dépend de notre compte en banque, nous restons prisonniers de nos peurs.

Pendant quatre ans, Christian Junod travaille à ses côtés et organise ses ateliers. En 2008, la crise économique frappe et il perd son emploi. Une épreuve qui aurait pu le plonger dans l’angoisse… Mais cette fois, il voit les choses autrement !

Il saisit cette opportunité pour construire son propre projet. Au fil des ans, Christian Junod devient l’un des experts francophones de la relation à l’argent.

Dans son livre Ce que l’argent dit de vous, il met en lumière un mécanisme puissant : nous projetons notre valeur personnelle sur notre revenu, comme si l’un définissait l’autre.

« Ma valeur personnelle équivaut à ce que je gagne. »

Cette idée, parfois inconsciente, influence nos décisions financières bien plus qu’on ne le pense.

Or, nous ne sommes pas nos revenus !

Christian Junod insiste sur un point essentiel : un salaire, ce n’est qu’une contrepartie pour un ensemble de tâches effectuées. Il ne dit rien de notre générosité, de notre capacité à aimer, de notre intelligence et de toutes nos qualités humaines.

Autrement dit, un chiffre sur un relevé bancaire ne résume pas notre valeur. Il reflète simplement un métier qui gagne plus ou moins que d'autres.

Tant que l’on mesure sa propre valeur à travers l’argent, on reste dans un schéma limitant : on doute de ce qu’on mérite, on hésite à demander plus et on culpabilise d’en vouloir davantage.

Reprendre confiance en soi, c’est aussi se libérer de cette croyance et aborder l’argent avec plus de sérénité.

Et avec Mon Petit Placement, nous croyons que chacun peut reprendre confiance et faire des choix financiers éclairés, sans que l’argent ne soit un juge de notre valeur personnelle.

Mon rapport à l’argent est le reflet de l’amour que je me porte

Pourquoi est-il parfois si difficile de demander ce que l’on mérite ? De fixer un tarif juste, d’oser négocier son salaire ou de valoriser son propre travail ?

Selon Christian Junod, la réponse se trouve bien souvent dans les croyances limitantes que nous avons intégrées, parfois depuis l’enfance.

Par exemple : « Je ne vaux pas assez pour facturer ce prix. »« Je ne mérite pas ce salaire, je ne suis pas à la hauteur. »« Si je gagne trop, je vais perdre l’amour ou l’admiration de mes proches. »

Ces pensées influencent inconsciemment nos décisions financières. Par exemple, on peut se retrouver à accepter un poste moins bien payé, à ne pas négocier une augmentation, ou à baisser inconsciemment ses prix de peur de demander trop.

Et pourtant, ce n’est pas une question de compétence ! C’est une question d’estime de soi.

L’argent que l’on se sent légitime à recevoir est directement lié à la valeur que l’on se donne. Tant que l’on sous-estime son propre mérite, on risque de sous-évaluer son travail… et donc de s’autolimiter financièrement.

Changer son rapport à l’argent commence donc par changer le regard que l’on porte sur soi.

À travers son histoire, Christian Junod nous fait prendre conscience que nos freins financiers sont souvent des freins identitaires.

C’est en travaillant d’abord sur son rapport à soi que l’on peut avancer plus sereinement et envisager d’investir dans ce qui compte vraiment, que ce soit dans l'environnement, la solidarité, des entreprises à impact, la tech, la santé ou encore l’immobilier.

« Et miraculeusement ou pas, dès que j’aime encore davantage l’être que je suis, ma relation aux autres, à la vie et à l’argent s’améliore. » conclut Christian Junod.

Retrouver ma valeur intérieure

Pour Christian Junod, l’essentiel est de se donner de la valeur intérieurement, indépendamment du chiffre sur votre compte bancaire, en s’appuyant sur ce qui vous définit réellement.

Par exemple :

• Vos compétences : ce que vous savez faire, la qualité de votre travail.
• Vos réalisations : vos projets, vos accomplissements, les choses dont vous êtes fier.
• Votre rapport aux autres : votre capacité à aimer, à partager, à créer du lien.

C’est en cultivant cette estime de soi, indépendamment du fait de gagner plus ou moins, que l’on libère peu à peu son rapport à l’argent.

Christian Junod en est l’exemple même.

Pendant des années, il rêvait de quitter son poste de banquier.

Mais ce qu’il ne réalisait pas, c’est que ce n’était pas un problème d’argent qui le retenait… c’était un manque de confiance en lui.

Le jour où il a été licencié après la crise des subprimes, il aurait pu être submergé par l’angoisse du manque. Pourtant, il a accueilli cette épreuve avec sérénité. Il était prêt, parce qu’il avait fait le travail introspectif et libérateur.

Pour lui, « tout ce que l’on ose faire de nouveau renforce la croyance que l’on vaut bien plus que les histoires que l’on se raconte. »

Alors, pour vous réconcilier avec l’argent, nous avons le plaisir de vous offrir ce numéro du magazine Odyssées au format PDF.

Vous y trouverez des exercices et des conseils pratiques pour mieux comprendre votre rapport à l’argent, ainsi qu’une interview de Christian Junod. Il y pose une question essentielle : si l’argent n’était pas un problème dans votre vie, que feriez-vous de différent ?

Un exercice simple en apparence, mais qui révèle beaucoup sur nos croyances profondes !

On vous invite à prendre un moment pour y réfléchir, sans pression ni jugement, et à observer ce que cela dit de votre lien avec l’argent et l’estime de soi.

Rassurez-vous, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cet exercice !

Pour Christian Junod, plus la réponse est éloignée de votre réalité actuelle, plus cela montre à quel point l’argent est perçu comme un frein.

Or, le véritable moteur du changement est déjà en vous.

En cadeau : estimer ma valeur avec le carnet LiveMentor

Quand on est freelance ou indépendant, fixer ses prix peut vite devenir un casse-tête.

Pour vous aider à déterminer une tarification alignée avec votre véritable valeur, nous vous offrons un extrait exclusif du Carnet LiveMentor, écrit par Alexandre Dana, cofondateur de LiveMentor.

Ce livre n’est pas un guide théorique de plus, mais un véritable journal de bord, une feuille de route pensée pour accompagner les entrepreneurs au quotidien.

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Dans ce chapitre, vous découvrirez qu’il existe 3 axes de réflexion pour déterminer la valeur d'un produit, d'un service ou d'une activité.

• La valeur est une question de marge et d'équilibre économique. Pour un prix X, quelle est ma marge ? Si je vends à un prix Y, combien de ventes dois-je faire pour être rentable ? Quelles sont mes charges ? Combien dois-je dépenser en marketing pour faire tourner mon activité ? Quel est le bon statut juridique pour optimiser ma fiscalité ? Comment me verser un salaire sans payer trop de charges ?
• La valeur est une question de différenciation. Puisqu’un prix me positionne sur le marché, où est-ce que je veux être ? En haut du marché ou parmi les commodités ?
• La valeur est personnelle. Quels sont mes blocages personnels par rapport à l'argent ? Est-ce que j'ose me vendre cher ?

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Nous avons hâte de lire vos retours sur ces exercices. Après tout, parler d’argent, c’est déjà commencer à dénouer le tabou !

À bientôt,

La rédaction du Tabou des Sous

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